Les ponts vivants du Meghalaya
Le Meghalaya est un état indien. Situé au nord-est de l’Inde, cet état dont la traduction litterale serait » maison des nuages », serait le lieu le plus humide et pluvieux du continent. Cette forte hygrométrie et la chaleur ambiante ont façonné le monde végétale de l’état, donnant des forêts d’une luxuriance assez unique.
Mais les pluies fréquentes et abondantes ( surtout en période de Mousson) provoque aussi de vrais problèmes de circulation entre les vallées et les villages.
Les ponts vivants du Meghalaya
Les habitants de cet état ont su apprivoiser la nature et utiliser ses forces pour permettre des déplacements, sans construction ni destruction. Ainsi sont apparus ces fameux ponts vivants.
Il s’agit tout simplement des racines des arbres, situés de chaque côté de la rivière à traverser, et que les hommes ont petit à petit aider à s’entremêler.
Avec le temps, et tout en les guidant, ces racines ont continué à pousser, pour former des liens inextricables tellement solides qu’ils sont devenus assez solides pour supporter le passage régulier d’humains.
Ainsi sont nés les ponts humains du Megalahya.
On ne construit pas les ponts, ils poussent et vivent !
On estime à plus de 500 ans l’origine de cette pratique.
Ce tissage demande bien sûr patience et abnégation. C’est un travail collectif sur plusieurs générations avant d’obtenir un pont fiable.
Certains sont encore de frêles édifices, alors que les plus anciens permettent le passage de plusieurs personnes à la fois, se croisant sans problème !
On estime qu’il faut compter une vingtaine d’année pour avoir un édifice fiable.
Les arbres utilisés sont des Ficus Elastica, aussi appelé Arbre à Caoutchouc. Ses vertus « élastiques » et la rapidité de croissance de ces ficus expliquent le choix de l’espèce et la possibilité de le travailler ainsi. Ses racines forment un véritable réseau, comme des lianes, qui s’entrecroisent sans fins tout le long de la croissance de l’arbre.
Certains de ces ponts sont devenus de véritables attractions touristiques, attirant des visiteurs dans cet état jusqu’alors peu fréquenté, justement à cause ( en partie) des pluies très fréquentes.
Mais les plus beaux ponts, les plus grands ou les plus « travaillés » sont devenus des icônes du travail en symbiose entre l’homme et la nature….et un véritable phénomène de mode sur les réseaux sociaux de blogueurs de voyages.
Crédits photos :
Par Anselmrogers — Travail personnel, CC BY-SA 4.0 – Wikipédia –
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